Autorisation préalable et médicaments non remboursés

Médicament non inscrit dans une liste de médicaments remboursés

Nous examinons au cas par cas les demandes de prise en charge de médicaments ne figurant pas dans l’outil de recherche de médicaments remboursés dans le cadre du Programme de prestations-médicaments. Concernant les stupéfiants (opioïdes), renseignez-vous sur notre approche à l’égard d’un traitement aux opioïdes.

Médicament faisant l’objet d’une autorisation préalable

La WSIB doit approuver préalablement tout médicament ayant le statut « autorisation préalable ». En cas de médicament faisant l’objet d’une autorisation préalable, le message Autorisation requise s’affichera au point de vente.

Les personnes prescriptrices doivent examiner les critères d’autorisation préalable ci-dessous. Lorsqu’un médicament désiré ne figure pas dans le tableau, nous suivons les critères et les lignes directrices d’administration suggérés par le Programme de médicaments de l’Ontario, Action Cancer Ontario et l’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS).

Les critères d’autorisation préalable pour un médicament biologique de référence et un médicament biologique biosimilaire sont équivalents pour les mêmes indications. Toutefois, la WSIB privilégie la prise en charge du produit biosimilaire sur la base des conseils du comité consultatif des médicaments, tout comme le Programme de médicaments de l’Ontario et Action Cancer Ontario. Nous pouvons considérer des demandes d’exception de la part de la personne prescriptrice dans de rares situations.

Une personne prescriptrice demandant la prise en charge d’un médicament non remboursé ou nécessitant une autorisation préalable doit soumettre un rapport contenant les renseignements suivants :

  • la raison de la demande du médicament;
  • la dose et la durée du traitement;
  • le diagnostic et les comorbidités. Veuillez fournir autant de détails que possible sur le type, le stade de la maladie et la gravité du tableau;
  • les raisons de la nature éventuellement inappropriée d’autres médicaments remboursés;
  • les médicaments pris actuellement/précédemment, ou les résultats des essais antérieurs de médicaments ayant échoué, avec la chronologie exacte, y compris les schémas détaillés, les tentatives d’augmentation de la dose et l’évaluation des résultats ultérieurs;
  • des renseignements pertinents sur les résultats de laboratoire et les résultats d’examen d’imagerie, ainsi que sur l’état de santé (p. ex., la note selon l’Eastern Cooperative Oncology Group [ECOG]), les résultats d’examen de tomodensitométrie, etc.);
  • la littérature justificative applicable évaluant l’utilisation du médicament et(ou) du schéma demandé (médicaments non remboursés);
  • d’autres renseignements pertinents.

Vous pouvez soumettre votre document directement au dossier par l’entremise de notre site Web.

Critères d’autorisation préalable
Médicament Marques remboursées Forme galénique/dosage Critères relatifs au remboursement

Toxine
botulique A
(BTX-A)

 

Botox®

Xeomin®

Dysport Therapeutic™

Botox® :
50 unités/flacon
100 unités/flacon
200 unités/flacon

Xeomin® :
50 unités/flacon
100 unités/flacon

Dysport Therapeutic™ :
300 unités/flacon
500 unités/flacon

La WSIB peut approuver la BTX-A pour traiter les troubles suivants :

  • dystonie cervicale;
  • blépharospasme/spasme hémifacial;
  • spasticité focale (notamment la spasticité des membres supérieurs ou inférieurs);
  • hyperactivité du détrusor d’origine neurogène;
  • prophylaxie de la migraine chronique.

En outre, la personne blessée doit satisfaire aux critères suivants :

  1. le produit prescrit a une indication officielle d’utilisation pour les troubles susmentionnés :
  2. les doses de chaque produit doivent tenir compte des recommandations dans les monographies.
  3. Dans le cas de l’hyperactivité du détrusor d’origine neurogène, il faut aussi satisfaire aux critères suivants :
    1. la personne est atteinte d’une lésion de la moelle épinière sous-cervicale;
    2. la personne n’a eu aucune réponse aux modifications comportementales ou aux médicaments anticholinergiques et(ou) est intolérante aux médicaments anticholinergiques; ET
    3. les injections ultérieures sont espacées d’au moins 36 semaines et l’injection initiale doit avoir engendré une réponse clinique positive.
  4. Dans le cas de migraines chroniques, il faut aussi satisfaire aux critères suivants :
    1. la personne subit des migraines chroniques (pendant au moins 15 jours par mois, les migraines doivent durer au moins quatre heures et chaque crise migraineuse doit durer au moins quatre heures);
    2. la personne a subi l’échec d’au moins trois médicaments prophylactiques oraux*, ce qui est défini comme étant une réduction de moins de 30 % de la fréquence des jours de migraine moyennant des doses adéquates (conformément aux lignes directrices/monographies) et des durées adéquates (c.-à-d. pendant au moins huit semaines). Remarque : L’impossibilité de mener à bien un essai médicamenteux adéquat (p. ex. effet indésirable intolérable, contre-indication absolue) sera seulement retenue comme étant l’un des trois essais médicamenteux ayant échoué; ET
    3. une personne médecin formée en gestion des maux de tête doit demander le Botox®, qui doit être administré par une personne médecin possédant la qualification et l’expérience appropriées.

* bêtabloquants, antidépresseurs tricycliques, vérapamil/flunarizine, valproate de sodium/divalproex de sodium, topiramate, gabapentine.

Remarques concernant un traitement continu au Botox® aux fins de la prophylaxie de la migraine chronique :

  • une personne ayant une réponse inadéquate (réduction de moins de 50 % des jours de migraine par mois) après deux cycles de traitement doit arrêter le traitement;
  • une personne ayant une réponse adéquate, c.-à-d. dont les migraines passent de chroniques à épisodiques, doit aussi arrêter le traitement au Botox® dans les trois mois de ce changement.

Critères de la reprise du traitement au Botox® aux fins de la prophylaxie de la migraine chronique (critères de renouvellement) :

  • preuve objective (c.-à-d. journal des migraines) que la réponse thérapeutique de la personne est appropriée; ET
  • confirmation que la personne est repassée à des migraines chroniques à la fin de l’essai.

La WSIB établit la durée de l’autorisation au cas par cas.

Implant sous-cutané de buprénorphine

Probuphine®

Implant sous-cutané de 80 mg

La WSIB peut approuver un implant sous-cutané de buprénorphine dans les situations suivantes :

  • gestion de la dépendance aux opioïdes;
  • une personne cliniquement stabilisée par une dose de buprénorphine sous la langue ne dépassant pas 8 mg par jour au cours des 90 jours précédents.

Injection de buprénorphine à libération prolongée

Sublocade®

100 mg/0,5 mL et
300 mg/1,5 mL (solution à libération prolongée)

La WSIB peut approuver une injection de buprénorphine à libération prolongée dans les situations suivantes :

  • gestion d’un trouble modéré ou grave de l’utilisation d’opioïdes;
  • une personne stimulée et stabilisée pendant au moins sept jours par une dose quotidienne de buprénorphine par voie transmucosale de 8 à 24 mg.

Buprénorphine/naloxone

*Suboxone® et médicaments génériques

2 mg/0,5 mg
8 mg/2 mg

La WSIB peut approuver la buprénorphine et la nalaxone dans les situations suivantes :

  • traitement d’un trouble de l’utilisation d’opioïdes;
  • réduction progressive des opioïdes chez une personne prenant des opioïdes à forte dose pour sa lésion ou maladie professionnelle (DEM ≥ 90/jour).

La WSIB établit la durée de l’autorisation au cas par cas. 

Solution de
diclofénac sodique

*Pennsaid® et médicaments génériques

1,5 % p/p dans la solution

La WSIB peut approuver la solution de diclofénac sodique si toutes les conditions suivantes sont réunies :

  • une utilisation strictement limitée à une articulation locale ou superficielle (p. ex., genou, poignet ou coude);
  • une utilisation limitée à 12 semaines;
  • une utilisation non simultanée d’un AINS ou d’un inhibiteur de COX-2;
  • un risque élevé d’effets indésirables gastro-intestinaux OU l’échec de la prise d’un AINS par voie orale.

 

Gel de
diclofénac diéthylamine

Voltaren® Emulgel

Voltaren® Emulgel Douleur articulaire

Voltaren Emulgel® Extra Fort

1,16 % p/p

 

 

 

2,32 % p/p

La WSIB peut approuver le diclofénac diéthylamine dans le cadre d’un traitement si toutes les conditions suivantes sont réunies :

  • une utilisation strictement limitée au soulagement de douleurs associées à des lésions musculaires ou articulaires localisées récentes et aiguës, comme des entorses, des foulures ou des lésions sportives (p. ex., entorse de la cheville, ou encore, douleurs musculaires à l’épaule ou au dos);
  • une utilisation limitée à sept jours;
  • une utilisation non simultanée d’un AINS ou d’un inhibiteur de COX-2.

Tramadol

Courte durée d’action :
Tramacet® et médicaments génériques

Ultram® et médicaments génériques

Longue durée d’action :
Ralivia®

Tridural®

Zytram XL®

Durela® et médicaments génériques

Tramadol 37,5 mg/acétaminophène 325 mg (en comprimé)

Tramadol 50 mg (en comprimé)

 

Tramadol 100 mg, 200 mg, 300 mg (en comprimé à libération prolongée)

Tramadol 75 mg, 100 mg, 150 mg, 200 mg, 300 mg, 400 mg (en comprimé à action ultra-longue)

La WSIB peut approuver le tramadol dans les situations suivantes :

  • tramadol à action courte : après échec d’un analgésique non pharmaceutique et lorsque des médicaments non opioïdes (p. ex. : acétaminophène, anti-inflammatoire non stéroïdien [AINS]) ou des opioïdes à action courte (p. ex. : codéine, Tylénol nº 3®) ont été essayés et qu’ils sont inefficaces ou contre-indiqués;
  • tramadol à action longue : pour traiter une douleur musculo-squelettique ou neuropathique chronique lorsque des agents de première et de deuxième ligne ont été essayés et qu’ils sont inefficaces ou contre-indiqués. Il faut aussi que la personne prescriptrice fournisse la raison de l’utilisation de tramadol plutôt que d’un autre analgésique opioïde.

La WSIB établit la durée de l’autorisation au cas par cas. La WSIB accordera un renouvellement si des preuves objectives confirment l’atténuation de la douleur et l’amélioration des capacités fonctionnelles.

* Si un produit générique interchangeable existe, la WSIB prendra en charge le produit de marque uniquement en cas de nécessité médicale.